LIBERTE 2084
ou Les Nouveaux Devoirs de l’Homme
L’histoire qui suit se passe en l’an 2084.
Nous survivions dans une société sombre et oppressive, où les ombres de 1984 d’Orwell et du Meilleur des Mondes de Aldous Huxley planaient encore lourdement. La statue de la Liberté triste et désabusée dont le visage arborait étrangement les traits de Leeloo, l’héroïne mystérieuse du Cinquième Élément symbolisait la fragilité de l’humanité face à un monde en déclin.
La statue se dressait encore, malgré tout, mais était incomplète. Son bras gauche, amputé tel celui de la Vénus de Milo, représentait la perte de liberté et de pensée critique. Son bras droit bionique, écorché et abaissé le long de son corps, tenait encore la fameuse torche symbolique. La flamme, autrefois éclatante, était maintenant éteinte, reflétant la destruction de l’espoir et de la résistance.
En 2030, la Statue de la Liberté avait revendiqué les Nouveaux Devoirs de l’Homme envers l’humanité et la planète. Elle avait appelé à la prise de conscience collective et à l’action face à l’urgence climatique, à la gestion des ressources et des déchets. L’objectif pour 2050 d’après les analyses et les rapports de la communauté scientifique était inatteignable.
Cependant, les paroles de la statue étaient restées vaines. Les engagements n’avaient pas été respectés et les avertissements ignorés. Les intérêts économiques avaient été privilégiés plutôt que de protéger la planète et l’humanité. Nous vivions dans une sorte d’insouciance et d’irresponsabilité.
La Statue de la Liberté, témoin impuissant de cet échec collectif, portait les marques de cette lutte inachevée. Son bras gauche manquant rappelait l’impuissance tandis que son bras droit bionique symbolisait la fusion de l’humain et de la technologie reflétant les conséquences de l’obsession déshumanisante pour le progrès.
Dans ce monde désolé, aucune conscience ne put se lever pour incarner le changement. La flamme de l’espoir de la Statue de la Liberté s’éteignit lentement, noyée dans les ténèbres de l’indifférence. Les idéaux de liberté, d’humanité et de préservation de la planète furent relégués au passé considérés comme de vaines utopies. La statue, jadis un symbole de résistance, devint une relique oubliée, perdue dans le tumulte du temps.
Ainsi, l’histoire de la Statue de la Liberté se termina dans le silence. La société sombra dans un monde dystopique, où la liberté, souvenir lointain, et les rêves d’un avenir meilleur furent étouffés dans l’obscurité de l’oubli.
Cependant, au fond des replis obscurs du temps, un faible éclat d’espoir naquit, porté par une résilience humaine insatiable. Des voix longtemps étouffées se rassemblèrent en une symphonie de changement, transformant les cicatrices du passé en fondations pour un avenir réparateur. La Statue de la Liberté, de nouveau embrasée, incarna ce renouveau, prouvant que même dans les ombres les plus sombres, la flamme de l’humanité persiste. Ainsi, au coeur de cette métamorphose naissait, LIBERTE 2084, un programme qui transcenderait les limites et réinventerait notre destinée commune vers une ère de durabilité, d’équité, et d’émancipation vers un nouveau monde, le meilleur des mondes.